Chose
assez paradoxale dans les arts martiaux traditionnels
japonais, le Jo Jutsu ou art du bâton japonais, est
né d'une défaite.
Au dix-septième siècle, un Samuraï de l'école martiale
Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, très célèbre à cette
époque, Muso Gonnosuké Katsuyoshi, fut défait en duel
par le génie du sabre japonais, Miyamoto Musashi, auteur
du fameux traité sur la tactique : Gorin no Sho (" livre
des cinq roues "), et considéré comme l'un des meilleurs
sabreurs de l'histoire mouvementée du Japon médiéval.
Désirant effacer ce qui pour lui était ressenti comme
une grande humiliation, et surtout souhaitant trouver
une autre arme (que le Katana) et un système différent
de combat pour vaincre entre autres Miyamoto Musashi,
Muso Gonnosuké Katsuyoshi se retira sur le Mont Honman,
dans la région de Kyushu (sud du Japon, près de la ville
de Fukuoka).
Après de longues recherches, méditations et surtout
suite à une vision céleste (un adolescent lui aurait
dit en rêve de toucher le plexus solaire avec un bâton
rond), il créa et codifia le Jo Jutsu.

C'est de cette période que date le début de l'enseignement
et du développement de la discipline au sein du clan
Kuroda, dans le Kyushu.

Ces techniques de bâton peu à peu devinrent une véritable
école martiale de formation du guerrier qui s'est transmise
jusqu'à nos jours sous le nom de Shindo Muso Ryu Jo
Jutsu.
Cette école fut protégée comme un véritable trésor martial,
resta secrète et l'apanage du clan Kuroda jusqu'à la
fin du 19ème siècle.
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